La renaissance, le chemin qui y mène |
Traduction à partir du texte néerlandais « Wedergeboorte, De weg er naar toe » de Ab KeinHaneveld. Traduction réalisée par Aalbartus Hardeman (
aalbartus.hardeman@orange.fr)Note : Les citations de textes de la Bible sont issues de la version Darby, et de la version Louis Second selon la clarté de la traduction. En effet, les deux traductions présentent des atouts et des faiblesses.
J’ai utilisé à chaque fois, selon mon jugement, la traduction la plus explicite en relation avec le sujet abordé.
Remarque : dans les traductions françaises Louis Second et Darby nous rencontrons le mot régénération. Dans cette étude ce mot est souvent remplacé par le mot renaissance. En effet, lors de la traduction, des choix ont dû être faits. Dans le texte ancien, en Grec, la racine de ce mot est « gennao », qui signifie entre autres « naître ». Lors de cette étude il est indispensable de distinguer la valeur et la signification de ce mot. Pardonnez-moi cette adaptation pourtant essentielle à la bonne compréhension, et nécessaire pour la traduction du néerlandais de ce texte. Le terme « renaissance » me paraît plus précis et explicite que « régénération ». Cela n’altère en rien l’enseignement donné par la Bible.
Quand le Seigneur parle avec Nicodème concernant la renaissance, il dit que celle-ci est indispensable pour entrer dans le Royaume de Dieu.
« Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu »
(Jean 3 :3).
Après que Nicodème eut manifesté son ignorance sur ce sujet, le Seigneur Jésus poursuit en disant : « Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu » (verset 5). Le Royaume de Dieu n’est pas accessible pour quelqu’un qui n’est né qu’une fois. L’homme, de nature, ne naît qu’une fois, et il est absolument incapable d’entrer dans ce Royaume. Chaque tentative de l’homme pour se réconcilier avec Dieu est pour cela condamnée à échouer. Chaque tentative de l’homme, aussi pieuse ou religieuse qu’elle soit, pour hériter ou même établir ce Royaume, est vaine selon les paroles de Seigneur. Il n’y a qu’une seule manière d’y arriver : il faut naître de nouveau. Quelle que soit la manière de comprendre ceci, naître de nouveau n’est pas quelque chose que l’on peut faire soi-même. Tout comme lors de la première naissance nous n’avons pas eu de pouvoir de décision, de même nous ne pouvons nous faire renaître. Bien sûr que renaître est une activité, mais pas pour celui qui naît, mais pour Celui qui produit. La nature humaine (nos caractéristiques) que nous avons reçue par la naissance n’est pas en état d’entrer dans le Royaume de Dieu, et elle n’est pas en état de se changer ou de s’améliorer pour atteindre ce but non plus. La Bible est très explicite, « la chair et le sang ne peuvent pas hériter du Royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15 :50). Quiconque n’est né qu’une fois, est chair et sang. Ces passages de la Bible ne parlent pas de la vie pratique ou de la conduite à tenir, ni de ce qu’il y à gagner. Ils parlent de ce qu’est l’homme de par sa naissance. C’est frappant de voir que ce ne sont pas les actions, mais l’être qui fait que quelqu’un ait accès à ce Royaume. Pourtant, ce sont souvent ceux qui mettent un fort accent sur la pratique de règles religieuses et légales, qui sont parfaitement conscients que toutes ces bonnes oeuvres ne les réconcilient pas avec Dieu, et que malgré toutes ces actions ils restent chair et sang, donc pécheurs, et qu’ils n’ont aucun droit à un autre avenir que celui de la condamnation éternelle, hors de la communion avec Dieu. « C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des oeuvres de loi » (Romains 3 :20) car « Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire » (Galates 3 :10). Quels que soient nos efforts pour nous améliorer en suivant une certaine conduite, nous demeurons chair et sang, et « ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu » (Romains 8 :8). Nous ferions mieux de nous soucier de notre salut, au lieu de nous occuper de toutes sortes de lois, ordonnances ou commandements « qui ont, en vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais cela est sans valeur réelle et ne sert qu’à satisfaire la chair » (Colossiens 2 :23). L’accomplissement de certaines règles peut éventuellement satisfaire l’homme lui-même, mais pour notre salut cela n’à pas la moindre importance. Une vie selon la loi est pour « satisfaire la chair » et « la pensée de la chair est inimitié contre Dieu ; car elle (la chair) ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas » (Romains 8 :5 à 8). « C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par les oeuvres de la loi » (Rom 3 :20 ; Gal 2 :16). Le problème ne vient toutefois pas de la loi, mais de la nature de l’homme, qui fût établi sous la loi ! « La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon…Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché » (Rom 7 :12, 14). La loi dit : Fais ceci, et tu vivra. Mais ce commandement est adressé aux hommes, qui ne sont nés qu’une fois, et qui ne sont donc pas capables de « faire ceci ». «Car je sais qu’en moi, c'est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, cela je ne le trouve pas. Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais » (Rom 7 : 18, 19). Ce n’est pas seulement un aveu de Paul, qui a vécu tant d’années sous la loi avant sa conversion ; c’est également la biographie raccourcie de chaque homme. Même plus que ça : c’est une loi naturelle, une règle fixée, à laquelle est soumise toute la vieille nature (notre vieil homme), telle que nous l’avons reçue lors de notre naissance. « Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi » (Rom 7 :21). Celui qui se soumet à la loi, devra, s’il est franc, confirmer la justesse de cette loi, et dire comme Paul : « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Rom 7 :24). Car c’est cela qui est nécessaire : nous devons être libérés de notre vieille nature, et recevoir une nouvelle à la place, qui n’est pas soumise à la « loi du péché est de la mort », mais à « la loi de l’Esprit de vie en Jésus Christ » (Rom 8 :2). Le seul chemin qui y mène est la renaissance. « Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu »
L’origine du Péché
Selon la Bible, la grande erreur n’est pas dans le comportement de l’homme, ni dans la loi de Dieu, mais dans la nature de l’homme. Pour être sauvé éternellement il faut qu’il soit délivré d’une façon ou d’une autre de cette nature charnelle. La question de la délivrance de ce vieil homme soulève également la question d’où vient cette vieille nature. Nous avons précédemment vu que la nature humaine est appelée « chair » dans la Bible. Dans Sa conversation avec Nicodème concernant la renaissance, le Seigneur dit que ce qui est né de la chair est chair
(Jean 3 :6). La chair est générée (gennao) par la chair. Nous avons donc hérité cette vieille nature de nos parents, qui à leur tour étaient chargé de cet héritage par leurs parents etcetera… Cette ligne nous amène chez l’ancêtre commun de tous les hommes : Adam ; car Dieu « a fait d’un seul sang toutes les races des hommes » (Actes 17 :26). De par notre naissance nous avons finalement hérité notre nature charnelle d’Adam. « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché » (Rom 5 :12). Cet homme, qui a suscité toute l’humanité, était celui qui a introduit le péché dans le monde, et avec cela également les conséquences du péché : la mort. « Car le salaire du péché, c’est la mort » (Rom 6 :23). Ce fait, que tous les hommes soient pécheurs de par leur descendance d’Adam, nous le trouvons confirmé maintes fois en Romains 5 : 12 à 21 : « … par la faute d’un seul, plusieurs sont morts… » « … comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché… » « … car le jugement vient d’un seul en condamnation… » « … par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul… » « ... par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes… » «… par la désobéissance d’un seul homme, plusieurs (tous, sauf le Seigneur Jésus) ont été constitués pécheurs… » La vie de l’humanité, tous les descendants d’Adam, fût donc malade dès la source et elle a contaminé chaque individu, même avant la naissance. C’est pour cela que cette humanité est décrite avec l’expression : « les fils de la désobéissance » ou « les fils de la rébellion » (Ephésiens 2 :2 Darby/LSG). Nous avons donc hérité le péché, pour la simple raison que nous étions « en Adam » quand il devint pécheur par une seule faute, ou offense : « en ce que (= Adam) tous ont péché » (Romains 5 :12). La pensée que les actions d’un de nos parents puissent nous concerner peut nous étonner. Toutefois nous trouvons ce principe confirmé avec instance dans la Bible. En Hébreux 7 il nous est appris que Lévi a donné la « dîme » à Melchisédec tandis que selon l’histoire ce fût Abraham, son arrière grand-père, qui honora le sacrificateur et le roi de Salem. Selon la Bible Lévi donna aussi la dîme « car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui » (Verset 9 et 10). De la même manière nous avions part à la faute d’Adam, car nous étions encore dans ses reins quand il pécha. D’où : « en ce que tous ont péché ». Ce que nous apprennent ces passages n’est généralement pas très bien compris. La pensée est répandue que l’on est un pécheur parce que l’on pèche. Bien sûr que c’est vrai que quelqu’un qui pèche est un pécheur à partir de ce moment. Mais le premier péché n’a pas eu lieu durant l’enfance, mais déjà quand nous étions en Adam. La conséquence c’est que nous sommes nés en tant que pécheurs. En simplifiant, la règle qui dit que quelqu’un devient pécheur dès qu’il pèche n’a concerné que notre ancêtre commun, Adam. Il n’était pas pécheur de nature, mais il le devint par ce qu’il pécha de son gré. Chez tous ses descendants la situation est inversée. De par leur descendance ils sont pécheurs, et c’est pour ça qu’ils pèchent ! Ils n’ont pas le libre choix, car ils ne peuvent que pécher. Ce qui nous rend pécheurs ce ne sont pas nos péchés individuels ; ce sont les conséquences et non pas la cause ; mais c’est notre origine en Adam. Notre mauvais comportement ne fait pas de nous des enfants d’Adam, et notre éventuel bon comportement ne fait pas de nous des enfants de Dieu ! Un homme pèche parce qu’il est un pécheur, et non pas l’inverse. Péché et chair Nous avons donc reçu d’Adam tant la « chair » que le péché. Globalement l’on peut avoir l’impression que ces deux notions sont identiques, parce que la Bible les associe souvent. Cette association prouve l’étroite liaison qu’il y a entre ces deux notions, mais ce n’est pas pour autant qu’elles sont identiques ! La chair désigne la nature humaine telle qu’Adam la reçut originellement. Le péché pourrait être considéré comme une maladie incurable qui a contaminé cette chair de ce même Adam. La chair en soi est la création de Dieu, et peut donc difficilement être considéré comme mauvaise. Par cette « seule faute » d’Adam, la chair fût infectée par une « maladie » appelée péché par la Bible, qui a inévitablement la mort comme conséquence. Par Adam le péché fût introduit dans le monde, mais la chair fût originellement générée par Dieu Lui-même. Quand la Bible associe chair et péché, c’est une description de la situation actuelle, depuis la désobéissance d’Adam. Mais ce n’était pas le cas directement après la création d’Adam ! S’il est permis de faire une parabole fabrication maison, nous pourrions comparer l’humanité à un arbre dont Adam est la racine. Le tronc, les branches, les feuilles et les fruits représentent ses descendants. Cet arbre, dans sa totalité, est chair. Mais cet arbre est gravement malade car un parasite s’est établi dans ses racines, et le tronc et tout ce qui en sort est aussi touché. Il est clair que cet arbre et la maladie ne sont pas identiques. Par définition, la chair et le péché ne sont pas la même chose, mais ils sont étroitement liés dans le sens ou la chair est soumise au péché, elle est esclave du péché. L’arbre malade n’est absolument pas capable de produire des fruits sains, aussi grande soit sa volonté. Il en est de même pour l’homme, il n’est pas en état de faire le bien. « Ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble (donc pas individuellement, mais collectivement : en Adam) rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » (Romains 3 :12). Ainsi nous sommes esclaves du péché, qui règne sur nous, et qui nous mène droit vers la mort. « Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul… » (Romains 5 :17). « … Ne savez-vous pas que…vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez… du péché pour la mort… » (Romains 6 :16) « Mais moi je suis charnel, vendu au péché… » (Romains 7 :14) « Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché. » (Romains 7 :25) « Car la pensée de la chair est la mort » (Romains 8 :6) « Quiconque pratique le péché est esclave du péché » (Jean 8 :34) « Car si vous vivez selon la chair, vous mourrez » (Romains 8 :13) La chair et le péché sont donc indissociables, car effectivement le péché s’est établi dans la chair, mais ils ne sont pas identiques. En fait, la Bible connaît deux personnes qui étaient chair, donc qui avaient une nature humaine, et qui n’étaient pas soumis au péché. Le premier est Adam entre le moment de sa création et sa désobéissance. Le deuxième est appelé « le dernier Adam » ou « le deuxième homme », et Il est le « Seigneur venu du ciel » (1 Corinthiens 15 :45, 47). Le Sauveur reçut une nature humaine de par Sa mère, et il se nomme Lui-même avec préférence « le Fils de l’homme », c’est à dire le Fils d’Adam. Le fait que sa nature humaine soit également décrite par la désignation « chair » est mis en évidence par maints passages : « … or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. » (Jean 6 :51) « … Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous » (Jean 1 :14) « … né de la semence de David, selon la chair » (Romains 8 :3) « … Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé » (Hébreux 2 :14) De par son incarnation (le fait de devenir chair) le Christ entra en possession d’une véritable nature charnelle. Il n’est pas seulement venu vers les Siens, mais Il est venu dans la ressemblance de leur chair. Evidemment nous devons voir ici la différence entre une nature charnelle et une nature pécheresse. Le Christ avait une nature charnelle, comme nous, avec la différence que notre chair est infectée par le péché, tandis que Sa chair était sans péché. Car nous avons un grand souverain sacrificateur « qui a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché » (Hébreux 4 :15). « Il n’y a point de péché en Lui » (1Jean 3 :5). De plus, tout ceci nous amène à la conclusion que la nature humaine, charnelle, s’hérite probablement par les deux parents, tandis que le péché n’est transmis que par le côté masculin. Le Seigneur Jésus fût né d’une femme, de qui Il hérita Sa nature humaine, alors que malgré cela Il fût sans péché. En comparaison avec nous, ce qui Lui manquait était un père naturel, et le péché. Alors nous pouvons conclure que l’absence du père est responsable de l’absence de péché. Non pas la mère, mais seulement le père est impliqué dans la transmission du péché, et par cela de la mort. Ceci est également confirmé dans tous les passages qui parlent de l’origine du péché dans l’humanité. Eve était le premier humain qui pécha, et par cela devint pécheur ; toutefois non pas elle, mais Adam est désigné comme la personne responsable du péché qui fût « transmis à tous les hommes ». Malgré le fait que tous descendent également d’Eve, ils ne sont pas pécheurs « en Eve », mais « en Adam » ! Cette loi de la nature, que le péché s’hérite de par le père, est le fondement de la naissance du Sauveur d’une vierge. Car, si le Christ était né de la semence de Joseph, il aurait hérité le péché, et Il aurait été voué à la mort. Dans ce cas Il n’aurait pas pu mourir pour nos péchés, mais Il aurait dû mourir pour Ses Propres péchés. C’est pour cela que directement après la chute (la désobéissance) d’Adam, dans la première prophétie Biblique concernant la venue du Sauveur du monde, il n’est pas parlé de la semence de l’homme, mais de la « semence de la femme » (Genèse 3 :15). Ceux qui ne croient pas en la naissance virginale du Christ ne pourraient logiquement pas croire en Sa mort réconciliatrice non plus. Il aurait été complètement inapte à cette mission sacerdotale. Le fait que le Seigneur Jésus avait une nature charnelle qui n’était pas atteinte par le péché implique également que Sa chair n’était pas mortelle de nature non plus. Etant donné que selon la Parole de Dieu la mort est la conséquence du péché, alors la mort n’eût originellement pas de pouvoir sur le Sauveur. Le fait qu’Il mourut malgré cela, c’est parce qu’Il fût fait péché pour le monde. Il a volontairement porté le péché du monde, et par conséquent Il donna volontairement Sa vie. Ses propres mots confirment cela : « A cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. » (Jean 10 : 17, 18) S’Il était issu d’un père naturel, Il aurait été soumis, de par le péché, à la règle que la vie lui serait ôtée, volée ; mais il reçut de Son Père la règle (commandement) comme quoi Il n’était pas soumis à la mort, mais que la mort Lui était soumise ! Son Père céleste l’aimait, justement parce qu’Il utilisait volontairement la possibilité de laisser sa vie ! L’apôtre Paul se joint aux mots du Sauveur quand il dit : « étant trouvé en figure comme un homme, Il s’est abaissé Lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2 :8). Aussi après avoir pris la forme d’un homme, Il s’est abaissé Lui-même, par obéissance à Son Père, en se soumettant Lui-même à la mort ! Ceci ne découlait pas de Sa nature humaine, mais c’était une humiliation plus grande, en tant que fidèle « Serviteur de Dieu ». « …Par Sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, et il se chargera de leurs iniquités. C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands ; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu’il s’est livré Lui-même à la mort, Et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu’il a porté le péché de beaucoup d’hommes, Et qu’il a intercédé pour les coupables » (Esaïe 53 :11,12). « De même que le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour (= anti = à la place de) plusieurs » (Matthieu 20 :28). Sa vie ne Lui a pas été prise ; il donna sa vie ! A une heure, où selon l’homme, la mort ne pouvait pas encore être effective, Il baissa la tête et livra son esprit (Jean 19 :30).Le péché et les péchés
Le péché et la chair ne sont donc pas identiques, mais ils sont héréditairement liés, et par cette liaison la chair est mortelle. « Le salaire du péché est la mort. » Attention : la mort n’est pas la conséquence des péchés, mais du péché. L’arbre ne meurt pas à cause de ses fruits malades, mais parce qu’il est malade luimême. Ceci nous mène à l’importante distinction que fait la Bible entre le péché et les péchés. Cette différence n’est pas une question de quantité, ni de singulier ou pluriel, c’est beaucoup plus que ça. Le péché a un rapport avec la nature qui est propre à chaque homme. Les péchés sont, en revanche, les mauvaises actions d’un être humain qui sont strictement liées à sa personne. Jusqu’à présent nous n’avons pas encore parlé des péchés, les oeuvres pécheresses d’un être humain, mais du péché, la mauvaise nature de l’homme charnel. Quand nous appliquons cette fois ci l’image de l’arbre malade à l’individu, alors le pécheur est représenté par l’arbre lui-même, tandis que les fruits malades représentent les péchés, les oeuvres du pécheur. La mort d’un pécheur n’est pas la conséquence des péchés qu’il a certainement commis, et pour lesquels il est personnellement responsable ; mais c’est la conséquence de sa nature pécheresse héritée d’Adam. L’arbre meurt par sa maladie, et non pas par ses fruits. Ainsi meurt le pécheur à cause de son péché, et non à cause de ses péchés. Cette « faute » d’Adam est responsable du pouvoir qu’exerce la mort sur toute sa descendance. La preuve de cette assertion se trouve dans le fait que des enfants innocents, et aussi d’autres qui ne peuvent pas être tenus responsables de leurs actes pour une raison ou pour une autre, sont aussi mortels que le pire des criminels. « Cependant la mort a régné… même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam… »
(Romains 5 :14). La mort n’est donc pas la conséquence des actions, ou des oeuvres, mais celle de la nature de l’être humain. « Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort » « Comme le péché a régné par la mort… » « … vous êtes esclaves du péché pour la mort… » « Car les gages du péché, c’est la mort. » « Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché » « Car le péché… me séduisit… et me tua. » « … Mais le péché… m’a causé la mort… » (Romains 5 :12, 21 ; 6 :16,23 ; 1 Corinthiens 15 :56 ; Romains 7 :11,13) La mort et le péché sont donc liés. C’est ainsi que Paul parle de la mort du Seigneur Jésus : « Car en ce qu’Il est mort, Il est mort une fois pour toutes au péché » (Romains 6 :10). Mais les péchés ont également leur « salaire ». « Car la colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes… » (Romains 1 :18). « Mais, selon ta dureté et selon ton coeur sans repentance, tu amasses pour toimême la colère dans le jour de la colère et de la révélation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses oeuvres » (Romains 2 :5,6). Durant sa vie, l’homme s’amasse une quantité de dettes (un niveau de culpabilité), qui est proportionnelle à, et la conséquence des ses oeuvres, ses péchés. Donc, cette culpabilité grandit selon qu’il vieillit, et selon qu’il pèche plus. Dans l’optique de l’éternité, la peine de mort n’est pas si dure qu’elle n’y paraît en première vue. Quand quelqu’un est décédé, il n’est plus en état d’agrandir sa dette auprès de Dieu par les péchés ! Mais pour les péchés commis, chacun devra rendre des comptes « dans le jour… de la révélation du juste jugement de Dieu » (Romains 2 :5,6). Ce « jour de la révélation du juste jugement de Dieu » est brièvement décrite en Apocalypse 20 :12 et 13 : « Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs oeuvres. Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs oeuvres. » Chaque homme sera jugé par Dieu selon ses oeuvres qui, apparemment, sont écrites dans la comptabilité divine durant sa vie. Une entière conscience de ce que cela signifie, devrait rendre l’homme complètement fou ! Il y a une comptabilité suivie de tous les péchés que quelqu’un commet durant sa vie, alors qu’il ne peut que pécher ; et cette comptabilité sera utilisée contre lui durant le procès qui l’attend ! D’ailleurs, la punition pour les péchés n’est pas exécutée durant cette vie, comme certains semblent penser. Elle sera effective après le jugement devant le « grand trône blanc ». Selon la Bible, l’avenir de l’homme qui n’est pas né de nouveau est en premier lieu la mort, en tant que conséquence du péché ; puis deuxièmement le juste jugement de Dieu concernant les péchés, les oeuvres du pécheur. « … comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela le jugement » (Hébreux 9 :27). Beaucoup de personnes semblent croire que ce ne sera pas si terrible pour eux, car selon leurs propres opinions ils ont mené une bonne vie, et peut-être même une vie chrétienne. Mais leurs impressions ne changeront rien à rien ! Le jugement de Dieu c’est qu’il n’y a absolument rien de bon dans l’homme Romains 3 :10 à 18). Ce qui attend chaque pécheur, c’est l’étang de feu, où sera exécuté le jugement de ses péchés. « Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu… ceci est la seconde mort » (Apocalypse 20 :15,14). Tel est l’avenir de chaque être humain ! Nous n’avons pas besoin de nous faire des illusions concernant la position dans laquelle nous sommes de nature face à Dieu. Cette position est désespérée par les deux choses qui font que notre relation avec Dieu soit interrompue : notre péché et nos péchés. Le Dieu juste prononcera son juste jugement à propos de ces deux choses ! Quand nous sommes suffisamment conscients du pouvoir du péché dans nos corps mortels, alors nous nous rendons compte que nous n’avons rien à attendre de bon de la part d’un Dieu juste. « Car nous connaissons celui qui a dit : "A moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le Seigneur" ; et encore :"Le Seigneur jugera son peuple". C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Hébreux 10 :30,31).Le Sauveur
Cependant, Dieu n’est pas uniquement juste ! Malgré nos mauvaises oeuvres Il nous aime. Evidemment, cet amour de Dieu pour le pécheur n’est pas suscité ou stimulé par le pécheur lui-même. Dieu nous aime, car Il est amour Lui même, « car Dieu est amour » (1 Jean 4 :8), et en plus, parce que nous sommes « l’oeuvre de Ses mains ». Nous sommes ses créatures ! Sans aucun doute, nous faisons un pas dans la bonne direction quand nous arrivons à la conviction que l’humanité toute entière est perdue (condamnée) de nature. L’humanité est perdue, mais pour qui est-ce une perte ; qui a perdu l’humanité ? Qui était le propriétaire ? Nos pensées sortent rarement de notre petit cadre. Quand nous disons que nous sommes perdus, nous ne pensons habituellement qu’aux conséquences nous concernant. Nous ne sommes pas perdus pour nous-mêmes, mais pour Dieu. Quand la propriété de quelqu’un est perdue, alors en premier lieu c’est une perte pour le propriétaire ; est quand elle est retrouvée, cela fait la joie du propriétaire. C’est également la pensée des paraboles dans Luc 15, concernant la brebis perdue, la drachme perdue et le fils perdu. « Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent… » (Luc 15 :7) « Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent. » (Luc 15 :10) « mais il fallait faire bonne chère et se réjouir ; car celui-ci, ton frère, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. » (Luc 15 :32) Nous ne sommes pas la propriété de nous-mêmes; en tant que créatures, nous sommes la propriété de notre Créateur. C’est pour cela qu’en premier lieu, c’est l’affaire de Dieu de prévoir une réconciliation pour l’humanité tombée dans le péché ; c’est pourquoi Son Fils « est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Luc 19 :10 ; Matthieu 18 :11) Le psaume 69 donne une description de la passion (souffrance) du Seigneur Jésus comme chemin vers le salut. Dans le verset 4 nous lisons : « Ceux qui me haïssent sans cause sont plus nombreux que les cheveux de ma tête ; ceux qui voudraient me perdre, qui sont à tort mes ennemis, sont puissants ; ce que je n’avais pas ravi, je l’ai alors rendu. » Qu’est-ce qu’Il n’a pas ravi, et qu’est-ce qu’Il a rendu ? Il s’agit ici incontestablement de la propriété volée à Dieu par le péché, et qui fût rendue à Dieu par le sacrifice du Seigneur Jésus. C’est l’aspect divin de la réconciliation. Ce n’est pas la créature, mais le Créateur qui est au centre de l’oeuvre de rédemption du Christ ! Cette oeuvre de rédemption a un double but : elle doit pourvoir une solution pour les péchés, et elle doit pourvoir une solution pour le péché.
La délivrance des péchés
Nous avons vu que les péchés seront jugés d’après les livres devant le « grand trône blanc » de Dieu. La punition pour les péchés c’est la colère. « Car la colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété toute injustice des hommes… »
(Romains 1 :8). « Mais selon ta dureté et selon ton coeur sans repentance, tu amasses pour toi même la colère… » (Romains 2 :5). « Mais qui désobéit (ne croit pas) au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3 :36). Il n’est pas dit de cette colère qu’elle sera révélée par l’Evangile, mais « du ciel ». La colère de Dieu ne fait pas parti de l’Evangile, car ce n’est certainement pas une heureuse nouvelle. Le jugement à venir n’est pas du tout populaire, et c’est probablement pour cela qu’on le retrouve si peu dans les prêches de nos jours. En ces temps-ci, régnés par les principes de la démocratie, la prédication est beaucoup plus en phase avec la « volonté du peuple » qu’avec la volonté de Dieu. Aujourd’hui on peut entendre parler davantage sur ce que fait l’homme, et sur ce que, selon lui, il devrait faire, que d’entendre ce qu’a fait Dieu, et ce qu’il fera ! Ce que fera Dieu, c’est de prononcer et exécuter le jugement des péchés de chaque homme. Ce qu’a fait Dieu dans le passé, c’est de créer la possibilité d’échapper à ce juste jugement ! Il a versé la colère qui nous est destinée, sur Celui qui voulut être à notre place ! Le propre Fils de Dieu a porté le châtiment qui nous donne la paix ! « Ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’Il s’est chargé ; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui donne la paix est tombé sur Lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Esaïe 53 :4,5) Ce qui est remarquable dans ce passage, c’est que toutes les choses pour lesquelles le Sauveur a souffert, sont au pluriel ! Ici il ne s’agit pas du péché, notre nature, mais il s’agit des péchés ! Il est parlé de souffrances, douleurs, péchés, iniquités. La souffrance (passion) du Christ était la conséquence de nos péchés, qui furent cloués au bois en Son corps. Cette passion du Christ était la conséquence de la colère de Dieu, qui s’enflamma contre nos péchés, que le Seigneur Jésus a pris sur Lui, pour nous. Nous ne parlons pas encore de la mort du Sauveur, mais de la souffrance qui précéda. La mort est la conséquence du péché, la souffrance est la conséquence des péchés. La souffrance (passion) du Christ est toujours en relation avec les péchés, tandis que Sa mort est en relation avec le péché. « Qui Lui-même a porté nos péchés en Son corps sur le bois » (1 Pierre 2 :24) « Car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu’Il nous amenât à Dieu » (1 Pierre 3 :18) « Ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent » (Hébreux 9 :28) « Qui s’est donné Lui-même pour nos péchés… » (Galates 1 :4) « Lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification » (Romains 4 :25) « … et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu’Il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en Son nom … » (Luc 24 :46) Ce qui est remarquable, c’est que le deux derniers versets parlent bien de péchés et de souffrance, mais pas de péché et de mort ! Il y a bel et bien une distinction qui est faite ici, ces deux sujets sont différents. La souffrance du Christ est donc le moyen par lequel Dieu pouvait nous pardonner nos péchés ! Il ne se soumit pas à la souffrance en tant que Serviteur des hommes, mais comme Serviteur de Dieu ! En Esaïe 52 et 53, où cette passion est décrite, Dieu L’appelle « mon Serviteur » (Esaïe 52 :13) et « mon Serviteur juste » (Esaïe 53 :11). Les péchés doivent être punis de façon juste. De la part de Dieu, qui est juste, nous pouvons nous attendre à ce qu’Il le fasse très certainement. Mais la justice exclue le pardon ! Un juge est tenu d’être juste, et pour cela nous ne nous attendons pas à ce qu’il fasse grâce à l’accusé. Le fait que notre juste Dieu et Juge puisse nous pardonner malgré cela, c’est parce que le châtiment pour nos péchés a été porté par le Seigneur Jésus, « en sorte qu’Il (Dieu) soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus » (Romains 3 :26). L’excellent résultat de ceci c’est que : « Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts ; bienheureux l’homme à qui le Seigneur ne compte point le péché » (Romains 4 :7,8 ; Psaumes 32 :1)La délivrance du péché
La colère pour nos péchés a donc été portée par le Seigneur Jésus, mais cela ne fait pas tout ! Nos péchés sont pardonnés, mais comment sommes-nous délivrés du péché ? Les conséquences de la maladie ont été ôtées, mais ce n’est pas pour autant que nous sommes en bonne santé ! Même quand tous les symptômes d’une maladie sont maîtrisés, le patient n’est pas guéri pour autant. En principe la Bible ne connaît qu’une façon pour être justifié du péché ; c’est de mourir ! Cela paraît dur, mais la mort est la seule façon d’être libéré d’une maladie incurable. Combien de fois ne disons nous pas : « C’est mieux ainsi », quand quelqu’un est décédé après une fin de vie longue et douloureuse. La mort n’est pas seulement la conséquence du péché, elle en est également la fin. Les passages que nous avons cités pour illustrer que la mort est la conséquence du péché, montrent aussi que la mort est la fin du péché. « …comme le péché a régné par (*jusqu’à) la mort » (Romains 5 :21) « Ne savez-vous pas que…vous êtes esclaves… du péché pour (*) la mort » (Romains 6 :16) « Car lorsque vous étiez esclaves du péché… la fin de ces choses est la mort » (Romains 6 :20,21) « Car celui qui est mort est justifié du péché » (Romains 6 :7) *dans la traduction néerlandaise Statenvertaling, ainsi que dans la version anglaise King James, il est écrit : « jusqu’à la mort ». Le fait que quelqu’un qui est mort soit justifié du péché, explique aussi pourquoi un homme doit tout de même paraître à cause de ses péchés, lors du jugement à venir ! Restent seulement ses oeuvres et les conséquences à considérer ; il a déjà perdu sa nature pécheresse en même temps que son corps charnel ! En outre, c’est la base pour le salut pour tous les enfants qui sont morts avant d’avoir commis des péchés, et pour tous ceux qui, pour d’autres raisons, ne peuvent pas être tenus pour responsables de leurs actes. Ils ont perdu leur nature pécheresse lorsqu’ils sont morts, et ils n’ont pas fait d’oeuvres pour lesquelles ils pourraient être condamnés ! En soi c’est évidemment positif, mais cela n’empêche que nous devrions alors être courbés sous le poids de l’esclavage du péché durant notre vie terrestre, sans pouvoir en être délivrés, et ce jusqu’à la mort. De cette façon l’humanité vivante est quand même perdue pour Dieu, même si chaque individu aurait reçu le pardon pour ses péchés. Malgré ce pardon, il reste un homme de chair et de sang, infecté par le péché, et pour cela inapproprié pour le Royaume de Dieu. Car « je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du Royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15 :50) Superficiellement il semble que nous devons être délivrés de notre péché par la mort, qui, par cela, est devenu notre ami. Pourtant, selon 1 Corinthiens 15 :26, la mort est notre ennemi, et cela parce que la mort met fin à la vie, qui originellement fût créée par Dieu. La mort ne fait pas parti des créations de Dieu ; elle est la fin de Ses créatures. La mort est l’ultime ennemi, et absolument pas un ami. Tous nos sentiments et notre expérience peuvent confirmer cela. Ce qui est tragique avec la mort, c’est que qu’elle est la fin de notre vie, au même moment où cette vie pourrait éventuellement avoir un sens, et pourrait répondre aux attentes et au but pour lequel Dieu nous a créés. Quand nos péchés sont pardonnés par la souffrance du Sauveur, et que notre nature pécheresse est ôtée par notre propre mort, nous serions dans exactement la même situation qu’Adam, comme il a été créé par Dieu : innocent ; avec cette grande différence qu’Adam commença à vivre, et que nous avons justement cessé de vivre à ce moment là! Il n’est pas difficile de comprendre que l’existence d’Adam aurait été complètement dépourvue de sens, s’il avait été ôté par Dieu le jour de sa création. Nous nous trouvons dans une situation semblable quand nos péchés sont pardonnés, et que par la mort notre péché ait disparu ; à ce moment là nous n’avons plus la vie, et notre existence terrestre aurait été vaine, tandis que le prix était très élevé : la souffrance du Christ pour nos péchés ! « Sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1 :18,19). Dans ce cas notre vie terrestre aurait été une vie perdue, sans le moindre fruit ni moisson, et à un prix très élevé ! Alors Satan aurait effectivement réussi à soumettre la création de Dieu à sa puissance, et de la détruire. Telle est la puissance du dernier ennemi : il nous rend impossible une existence précieuse ! Mais cette perte est également une perte pour Dieu. C’est pour cela que c’est Lui-même qui résout non seulement le problème des péchés, mais Il résout également le problème du péché. La colère est le châtiment des péchés ; celle-ci fut (sup)portée pour nous par le Seigneur Jésus. La mort est le « salaire du péché », et le Sauveur a également été mort pour nous. Sa souffrance était relative à comment nous étions, tandis que sa mort est en relation avec qui nous étions : « Car lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5 :6,8). Après que le Seigneur eut souffert pour nos péchés, il fallut encore qu’Il meure pour notre péché, qu’Il prit sur Lui également. Sa souffrance (passion) nous apporta le pardon des péchés, mais c’est Sa mort qui nous apporta la réconciliation avec Dieu. « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son fils » (Romains 5 :10). « Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes » (Romains 6 :10).
La délivrance du péché et de la loi
Par Sa mort à notre place, nous avons donc été libérés du péché. Mais pas seulement ; par cela nous avons également été libérés de la loi, car la loi fût établie sur la veille nature pécheresse. Si le Christ est mort pour notre nature pécheresse, cela implique que nous sommes délivrés de cette nature pécheresse (notre vieil homme), mais aussi de tout ce à quoi cette nature était soumise !
« Ignorez-vous, frères… que la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? » (Romains 7 :1). Ceci s’explique simplement par le fait que l’on ne peut pas interdire à un mort de traverser au feu rouge. On ne peut, de toute façon, plus rien attendre d’un mort. Le péché et la loi ont seulement pouvoir sur un être vivant, mais pas sur quelqu’un qui est décédé ! Une illustration biblique (en fait c’est bien plus que ça !) de ce principe se trouve en Romains 7 :2 : « Car une femme mariée est liée pare la loi à son mari tant qu’il est vivant ; mais si le mai meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. » Le châtiment que le Christ porta pour nos péchés nous a libérés de ce châtiment devant Dieu, comme si nous l’avions porté nous-mêmes. La mort, qui fut subite par Christ pour notre péché, nous libéra de la mort, comme si nous avions subit la mort nous-mêmes. Ceci est confirmé par la Parole de Dieu quand il y a écrit : « si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts » (2Corinthiens 5 :14). Si le Christ est mort pour nous, alors nous sommes morts ! Et pas seulement ; Paul considère la mort de Christ et la mort d’un pécheur comme identiques, comme ayant eu lieu simultanément. « Car c’est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi… » (Galates 2 :19, 20). Dieu nous voit unis avec Christ en « une seule plante ». « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? » (Romains 6 :3). Ici, il ne s’agit pas du baptême d’eau, mais du baptême en Christ, et le baptême en Sa mort. Nous avons été baptisés en Christ, nous avons donc été immergés en Sa Personne, et ainsi nous sommes devenus « une plante » avec Lui (Romains 6 :5). Etant donné que nous sommes unis avec Lui de cette façon, nous sommes morts avec Lui, et immergés dans Sa mort. Sa mort est donc considérée comme étant aussi notre mort. Pour nous, mortels, c’est toutefois difficile à accepter ; mais en tout premier lieu, ce qui est important c’est que Dieu l’accepte, et cela ne fait absolument aucun doute. Quand Dieu Lui-même dit que nous sommes morts avec Christ, pourquoi ne l’accepterions nous pas ? Alors nous savons avec l’apôtre Paul que « notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que le corps du péché soit réduit à l’impuissance, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ». « Car celui qui est mort est libre du péché » (Romains 6 :6,7). « Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché… » (Romains 6 :11). Nous avons donc été libérés du péché, car la mort de Christ est considérée comme notre propre mort ; et si nous sommes morts vis-à-vis du péché, de même, aucune loi ne peut nous être imposée, car « la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit » (Romains 7 :1). Quand nous sommes « morts au péché », cela implique en même temps que nous sommes « morts à la loi ». « De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi », et « maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi » (Romains 7 :4,6). La Bible démontre avec insistance que la loi fut donnée à la chair, la vielle nature pécheresse, et que c’est pour cela que la loi fut sans force. La loi était sans force car nous étions sans force (Romains 5 :6 et Romains 8 :3). C’est pour cette raison qu’en Hébreux 7 :16 il est parlé de « la loi d’une ordonnance charnelle ». Mais cette chair n’était pas apte à accomplir la loi, à cause du péché, « car la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, et elle ne le peut même pas » (Romains 8 :7). « Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi (qui suis sous la loi) je suis charnel… » (Romains 7 :14). Mais quand la chair est morte, la loi n’a plus rien sur lequel exercer son pouvoir ! L’esclave est mort ! En dehors de tout ceci, la Bible confirme avec insistance que la loi n’est valable que jusqu’au Christ. Par Paul en Galates 3, nous sommes confrontés au fait que l’alliance avec Abraham ne fut d’actualité que pendant 430 ans, avant que la loi fut donnée. Abraham fut justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi, tout simplement parce qu’il vivait plusieurs siècles avant la venue de la loi (comparez Romains 4 :3 et 3 :28). Il n’a donc pas pu, après avoir été justifié par Dieu, vivre en adéquation avec la loi "par reconnaissance". Cette alliance fut établie avec « Abraham et sa Semence », et il est expliqué que cette semence n’est personne d’autre que le Christ. Quand Paul décortique cette vérité, il nous donne en même temps une belle démonstration concernant combien il est important de lire la Bible littéralement : « Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas :"et aux semences", comme parlant de plusieurs ; mais comme parlant d’un seul :"et à ta semence", qui est Christ » (Galates 3 :16). Et concernant ces promesses faites à Abraham et au Christ, Paul poursuit en affirmant qu’elles n’ont pas été retirées quand Dieu établit l’alliance de la loi à Sinaï, 430 ans plus tard. « Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet » (Galates 3 :17). Malgré la loi, et en dehors d’elle, les promesses faites à Abraham et au Christ restent d’actualité. Il demeure vrai que l’on est justifié par la foi. « Comme Abraham a cru Dieu, et cela lui fut compté à justice » (Galates 3 :6 et Romains 4 :3). « Mais maintenant, sans loi, la justice de Dieu est manifestée… » (Romains 3 :21). La loi, qui fut donnée tant de siècles plus tard, n’altère en rien les promesses faites à Abraham et sa Semence. La loi n’est pas en complément des promesses, mais elle est établie à côté des promesses. « Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence » (Galates 3 :19) A quoi a été ajoutée la loi ? Comme nous pouvons lire en verset 18, la loi a été ajoutée à, ou à côté (de) la promesse. Le fait qu’elle soit entièrement détachée de la promesse, nous pouvons le lire en verset 15 : « Frères, je parle selon l’homme : personne n’annule une alliance qui est confirmée, même celle d’un homme, ni n’y ajoute ». Dieu a, antérieurement, confirmé Son alliance avec Abraham est le Christ (verset 17) et Il n’ajoute rien à cela, et Il ne l’annule pas ! « Il s’est souvenu pour toujours de son alliance… qu’il a faite avec Abraham, et qu’il a jurée à Isaac, et qu’il a établi pour Jacob comme statut, pour Israël comme alliance perpétuelle » (Psaumes 105 :8-10). On ne peut pas être plus clair : l’alliance avec Abraham et sa Semence est une alliance perpétuelle, éternelle ! Il en est tout à fait autrement avec l’alliance de la loi. Concernant la loi, il est dit que « elle a été ajoutée (à l’alliance faite avec Abraham : les promesses), jusqu’à ce que vînt la semence » (Galates 3 :19). Ici nous trouvons l’expression "jusqu’à". La loi a donc une validité limitée dans le temps. Ceci est confirmé dans l’Ancien Testament, où la nouvelle alliance est annoncée, pour remplacer l’ancienne alliance. Le fait que cette ancienne alliance, qui sera remplacée, soit l’alliance de la loi, l’Ecriture nous le dit Elle-même : « Voici des jours viennent, dit l’Eternel, et j’établirai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une nouvelle alliance, non selon l’alliance que je fis avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Egypte, mon alliance qu’ils ont rompue, quoique je les eusse épousés, dit l’Eternel… » (Jérémie 31 :31,32). De ces versets il ressort qu’en premier lieu l’alliance de la loi était à caractère temporaire, et serait remplacée, et deuxièmement que l’Eternel était marié avec Israël par la loi. C’est en considérant cela que Paul dit : « Ignorez-vous, frères, - car je parle à des gens qui connaissent la loi – que la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? » (Romains 7 :1). Etant donné que la loi n’est valable que pour les vivants, il y a maintenant deux raisons pour lesquelles un croyant ne peut pas se soumettre à la loi. La première se trouve dans le deuxième verset de ce chapitre : « Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par la loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari… mais si le mari meurt, elle est libre de la loi ». La première raison pour laquelle personne n’est soumis à la loi aujourd’hui, c’est que le Mari, le Seigneur Jésus Christ, est mort. Et par cela, la femme, c'est-à-dire Israël, le peuple qui fut soumis à la loi, est libérée de cette loi. La deuxième raison est nommée en verset quatre : « C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre… » Pas seulement le Mari, le Seigneur, est mort, mais aussi la femme, c'est-à-dire nous qui éventuellement étions soumis à la loi, sommes morts, et ceci par le corps du Christ. L’argument de Paul en Romains sept, c’est que le mariage entre le Seigneur et le peuple sous la loi est impossible à maintenir, car les deux conjoints sont morts ! « La loi a été notre conducteur jusqu’à Christ » (Galates 3 :24), et pas un jour de plus ! Il est bon de se rendre compte que la loi elle-même, tant les dix commandements que toute la loi cérémoniale, dans toutes ses facettes, concerne le Christ ! Toutes les offrandes, toutes les fêtes, toutes les données importantes, tous les objets qui étaient utilisés pour servir dans le temple, sont des types (images) du Christ. Même "son prochain" (singulier), régulièrement retrouvé dans la loi, n’est personne d’autre que Christ Lui-même ! Quand la loi est résumée en cette phrase unique : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Galates 5 :14), ce prochain n’est personne d’autre que le Seigneur Jésus, comme Il nous a appris Lui-même à travers la parabole du bon Samaritain. Le fait qu’il y ait peu de gens qui l’approuvent ne change rien au fait. La loi toute entière indique le Christ ! C’est aussi pourquoi Paul dit que la loi elle-même rend témoignage de la justice qui est manifestée en dehors de la loi (Romains 3 :21). Et quand le Seigneur Lui-même explique Sa souffrance et Sa mort, Il le fait par « Moïse… et toutes les Ecritures » (Luc 24 :27). Et par la suite, quand il parle encore à Ces disciples, Il dit : « C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse… » (Luc 24 :40). Donc la loi de Moïse renvoie au Christ, et étant donné que le Christ est apparu depuis, la loi a perdu cette fonction ! En parlant de la loi, Paul dit : « Mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin qu’il rachète ceux qui étaient sous la loi… » (Galates 4 :4,5). La loi indiquait le Christ, et quand Il vînt, Il racheta tous ceux qui étaient sous la loi de cette même loi. Il nous a délivrés de la loi (Galates 4 :5) et de la malédiction de la loi : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi… » (Galates 3 :13). D’après ces passages de la Bible, nous sommes délivrés du péché, et délivrés de la loi. Aucun croyant n’aurait l’idée d’aller vivre dans le péché duquel nous avons été délivrés, par reconnaissance ! Comment cela se fait-il qu’il y en ait tant qui arrivent à penser ainsi concernant la loi ? Ont-ils été aveuglés, tout comme le peuple d’Israël sous la loi ? La délivrance de l’esclavage de la loi est un sujet essentiel de la délivrance qui est en Jésus Christ. Quand quelqu’un, qui se nomme chrétien, se place sous cette loi en toute âme et conscience, alors il porte préjudice à l’oeuvre de rédemption de Christ en toute âme et conscience, et « Christ est donc mort en vain » (dit Paul dans le même contexte en Galates 2 :21). De plus, il se place alors sous la même malédiction qui vînt sur le peuple qui, jadis, fut placé sous la loi, et tout comme Israël, il ne pourra pas recevoir les bénédictions spirituelles qui sont en Christ ! (Ephésiens 1 :3) Nous aimerions leur dire : « Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter ? Mais c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés… » (Actes 15 :10,11), car nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce (Romains 6 :14 et 15). Quand Paul, en Romains 7, démontre pourquoi et comment un croyant est délivré de la loi, il poursuit par son grand chant de louanges à Dieu en Romains 8. Ce chapitre commence ainsi : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ ». Ce n’est pas notre conduite qui est décisive en ce qu’il y ait condamnation ou pas, c’est notre position en Jésus Christ. Cette position c’est : libéré des péchés, libéré du péché et libéré de la loi. Chacun qui croit qu’il est délivré de ces trois choses en Christ, approuvera de tout coeur ce texte. Mais nous n’avons encore jamais rencontré quelqu’un qui s’est placé sous la loi, qui soit convaincu qu’il n’y a plus de condamnation pour lui ! En ceci aussi, la loi se révèle être une malédiction (Galates 3 :13) : elle rend impossible à quelqu’un d’accepter pleinement la délivrance qui est en Jésus Christ, et de vivre par cette grâce. Apprenons à accepter que notre Seigneur Jésus Christ nous a également délivrés de la loi, de laquelle nous étions esclaves, « Il a effacé la loi mosaïque dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et Il l’a éliminé en le clouant à la croix » (Colossiens 2 :14). Ce n’est que là que nous pouvons proclamer avec joie : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ » (Romains 8 :1).Résurrection
Nous avons vu, jusqu’à présent, que le Seigneur Jésus souffrît et mourut respectivement pour nos péchés et notre péché. La souffrance qu’Il prit sur Lui, c’était à notre place et pour nos péchés, et la mort était également à notre place et pour notre péché. Mais cela ne peut pas en rester là ! Quand nous appliquons la mort de Christ à nous-mêmes, nous savons que nous sommes délivrés du péché et de la loi. Mais cela signifie en même temps que, pour Dieu, nous avons perdu la vie. En dehors de notre péché (nature pécheresse), nous avons également perdu la vie, héritée d’Adam. La maladie de l’arbre a été ôtée, mais l’arbre lui-même est mort. Cela revient à dire :" l’opération est réussie ; le patient est mort ". Ainsi, en soi rien n’est résolu ! Originellement Dieu créa l’homme qui n’était pas encore infecté par le péché. Il avait bel et bien des intentions précises avec l’homme, comme la Bible nous le déclare explicitement. Cela nous mène un peu trop loin d’énumérer ici toutes les particularités du plan de Dieu concernant l’homme, mais l’essentiel se trouve en Genèse 1, où Dieu dit à l’homme :
« Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et assujettissez-la ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre ». La mission que Dieu donna à l’homme dépourvu de péché, c’était de régner sur Sa création ! Il va de soi que l’homme est devenu inapproprié pour exécuter la mission divine depuis le moment où son « âme vivante » changea en « âme mourante ». La multiplication est réussie, mais il n’en est rien de la domination. Au lieu de la domination, arrivèrent la « crainte » et « l’effroi ». Comparez Genèse 1 :28-30 et Genèse 9 :1-3 ! En attendant, l’homme est considéré en tant que mort, ou il est mort et enterré avec Christ ! Il est clair que quelqu’un qui est compté en tant que mort pour Dieu dès maintenant, s’en sort encore plus mal que quelqu’un qui ne perdra sa nature pécheresse que lors de sa mort physique. C’est en considérant ceci que Paul prononce les paroles suivantes : « Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes » (1 Corinthiens 15 :19) « et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine » (1 Corinthiens 15 :14) « et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. » (1 Corinthiens 15 :17,18) Nous n’avons pas seulement espérance en Christ pour cette vie ! Cette vie est déjà « endormie en Christ », mais cela ne s’arrête pas là ! Nous, croyants, ne sommes pas "partis avant notre heure". Le Christ n’est pas Quelqu’un qui ôte la vie au gens ; Il est Quelqu’un qui est venu pour donner la vie. Il n’a pas seulement souffert pour nous ; Il n’est pas seulement mort pour nous ; Il a surtout été ressuscité pour nous. Si Sa souffrance était notre souffrance, si Sa mort était notre mort, alors Sa résurrection est aussi notre résurrection ! Nous, qui croyons, sommes morts, ensevelis et ressuscités avec Christ. C’est pour cela que Paul dit : « et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés » (1 Corinthiens 15 :17). Mais Christ est ressuscité, et nous avec Lui. Cette vérité se trouve explicitement développée en Romains 6 et Ephésiens 2 : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui… Ainsi vousmêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ. » (Romains 6) Par ce que nous avons été placés « en Christ », nous avons, comme Christ, perdu notre nature charnelle ; mais par cette même position « en Christ », nous avons reçu, avec Lui, une nouvelle vie ! Ces deux choses sont enseignées exactement ainsi par la traduction littéraire de Romains 3 :23 : « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur ». Le fait que cette vie de Christ, issue de la résurrection, soit une vie éternelle, cela est expliqué en Romains 6 :9 : « sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui ». Cette vie est la vie que Christ révélait après sa résurrection. Cette vie est une vie qui ne commence qu’après la mort ! Quand nous demandons :"Y a-t-il une vie après la mort ?", alors la seule bonne réponse est :"Oui, il y a la vie après la mort, mais seulement en Christ ressuscité et élevé !" Et cette vie, nous pouvons la recevoir dès maintenant, si nous croyons que Christ est mort à notre place. Dans ce cas, Sa mort est notre mort, et alors, Sa vie est notre vie ! Et parce que cette vie débute là ou la mort s’arrête, c’est une vie éternelle. La vie éternelle n’est absolument pas une prolongation, à travers les siècles, de la vie que posséda Adam avant sa chute ! C’est une vie à un tout autre niveau, et d’une autre nature que la vie qu’insuffla Dieu dans les narines d’Adam. Cette différence est telle, que les textes originaux Grecs du Nouveau Testament utilisent des mots différents pour les deux sortes de vie. La vie humaine naturelle est "psuche", qui est traduite avec "vie", mais régulièrement aussi avec "âme". L’adjectif qualificatif "psuchikos", dérivé de "psuche", est traduit avec "naturel", et il est utilisé pour qualifier la vie qu’Adam transmit à sa descendance. Ainsi il est écrit : « Mais l’homme naturel (psuchikos) n’accepte pas les choses de l’Esprit de Dieu… » (1 Corinthiens 2 :14). En fait, "psuchikos" devrait être traduit avec "âmique" (relatif à l’âme), car "âme" est la désignation pour la vie que l’homme a reçue de façon naturelle. D’Adam il est écrit, quand Dieu lui insuffla la vie : « … et l’homme devint une âme vivante » (Genèse 2 :7). La vieille nature est donc âme, car Adam était âme, et pour cela, ses descendants le sont aussi. Psuche est donc la vie naturelle de l’humanité. C’est également la vie que le Seigneur Jésus donna pour cette même humanité. La vie que Christ donne au croyant, savoir la vie éternelle, est mentionné par le mot Grec "zoë". « Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie (zoë) est dans son Fils » (1 Jean 5 :11). Cette vie éternelle, le don de grâce de Dieu (Romains 6 :23), est donc en Christ ; c’est la vie que Christ possède et donne maintenant, et elle est désignée avec un nom spécifique : zoë. La distinction entre ces deux formes de vie ressort beaucoup dans l’Evangile selon Jean. Ainsi dit le Seigneur en Jean 10 :10 : « Moi, je suis venu afin qu’elles (les brebis du Bon Berger) aient la vie (zoë) ». Il n’est pas venu pour susciter la vie des brebis, car elles étaient déjà vivantes avant Sa venue ; mais Il est venu pour leur donner une nouvelle forme de vie : non pas psuche, mais zoë. Et dans le verset suivant Il poursuit en disant : « Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie "psuche" pour les brebis ». La vie que Christ laissa fut "psuche", la vie qu’Il donne est "zoë". « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie (psuche) comme la rançon de beaucoup » (Matthieu 20 :28) « Mon âme (psuche) est triste jusqu’à la mort… » (Matthieu 26 :38) « Le père m’aime, parce que je donne ma vie (psuche), afin de la reprendre » (Jean 10 :17) En contrepartie il y a par exemple les versets suivants : « Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie (zoë) » (Jean 11 :25) « Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie (zoë) » (Jean 14 :6) En Jean 12 nous retrouvons ces deux mots ensemble en un verset. Il y a une grande partie de la signification de ce passage qui se perd ici, si nous ne faisons pas la distinction entre psuche et zoë. En verset 24, le Seigneur parle de Sa souffrance et de Sa mort à venir quand Il dit : « Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ». Il n’est pas difficile de découvrir le Seigneur Jésus dans ce grain de blé, Qui, par Sa mort et résurrection porte beaucoup de fruit. Puis, les mots suivants : « Celui qui aime sa vie (psuche) la perdra, et celui qui hait sa vie (psuche) dans ce monde la conservera pour la vie (zoë) éternelle » (verset 25). Voici une promesse pour ceux qui veulent être crucifié pour le monde avec Christ, et ainsi veulent haïr leur vie (psuche) dans le monde : ils reçoivent la vie (zoë) éternelle. (Voir aussi Ephésiens 2 :1 et 6) Le simple fait de nommer le grain de blé, a du parler beaucoup aux auditeurs juifs. Dans la systématique Biblique, le grain de blé se trouve à la première place dans la hiérarchie des fruits. Le nom hébreu pour blé ouvre un panorama dans la symbolique, telle qu’elle se révèle dans la Bible. Blé est appelé "chitah" (chet-thet-heh), un nom qui est dérivé de la racine "cheet" (chet-thet-alef), qui signifie péché, pécher et pécheur. Le blé représente donc un homme qui est chargé du péché, et pour cela c’est, en premier lieu, un type (image) de Christ, Qui fut fait péché pour nous. Et par la suite le blé représente également les autres descendants d’Adam. De cette même racine provient aussi le mot "chatav" (chet-thet-beth), qui est traduit par "couper". Cela va presque de soi, étant donné que couper est une représentation de mettre à mort : la conséquence du péché est la mort. Rien que sur la base du lien entre ces mots, le blé est un type de l’homme chargé de péché, et qui mourra. Toutefois, le Seigneur Jésus ajoute quelque chose à cette symbolique ! Selon Ses paroles, la mort n’a pas le dernier mot, car après que le blé soit mort, il porte du fruit ! Même après que le blé (chitah) soit coupé (chatav), c'est-à-dire coupé de la vie, il peut toujours engendrer la vie en étant semé dans la terre ! Cette même symbolique se trouvait déjà dans l’Ancien Testament, car un autre mot de cette même racine est "choter" (chet-thet-resh), qui est traduit par "rejeton" en Esaïe 11 :1 : « Et il sortira un rejeton du tronc d’Isaï, et une branche de ses racines fructifiera… ». Il est évident que ce Rejeton n’est Personne d’autre que le Seigneur Jésus Christ. Il a été fait péché (cheet) pour nous ; Il était le véritable grain de blé (chitah), Il fut coupé (chatav) ; mais Il ressuscita de la mort comme le Rejeton (choter) du tronc d’Isaï. Ce tronc était effectivement coupé quand Il mourut, mais lors de Sa résurrection, Il apparut comme le Rejeton d’Esaïe 11. Dans ce chapitre il n’est pas parlé de la venue du Messie pour souffrir et mourir, mais ça parle de Son retour en magnificence, en Seigneur, pour établir Son Royaume en tant que Christ élevé. Tout ceci, et plus encore, est exprimé par un simple grain de blé !Résurrection et renaissance
En Jean 12, cette image du grain de blé, qui doit mourir pour pouvoir porter du fruit, était appliquée par le Seigneur Lui-même à chaque croyant. Paul en fait de même, mais avec d’autre mots :
« … conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, par rapport à votre vie passée, du vieil homme… et à revêtir l’homme nouveau, crée selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Ephésiens 4 :21,22 et 24). Ici nous retrouvons psuche et zoë opposés : Le vieil homme face à l’homme nouveau, ou Adam face à Christ, le dernier Adam. La combinaison entre les images du grain de blé, du premier et du dernier Adam, se retrouve en 1 Corinthiens 15, où Paul parle de la résurrection. Il compare le corps de sa vieille nature (psuche) à un grain de blé qui est semé. « et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. » (versets 37, 38). Ensuite il y a beaucoup de versets pour illustrer la différence entre ce qui est semé, et le fruit produit ; entre ce qui meurt et ce qui est (res)suscité ! Pour une bonne compréhension, nous pouvons mentionner le verset 44 : « il est semé un corps naturel (psuche), il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps naturel (psuchikos), il y a aussi un corps spirituel… » Il y a donc deux sortes de corps, comme il y a deux sortes de vie. La première sorte est celle d’Adam, et est appelé âme (psuche) ; la deuxième sorte est la vie du Christ ressuscité, et est appelé ici « esprit ». La vie éternelle, la vie de la résurrection est mentionnée par le mot « zoë », mais également par le mot « esprit ». La nouvelle vie, donnée par Christ, est esprit ! C’est aussi marqué ainsi dans les versets suivants ! « c’est ainsi aussi qu’il est écrit : le premier homme Adam devint une âme vivante (citation de Genèse 2 :7), le dernier Adam, un esprit vivifiant. » (verset 45). De plus, pour éviter tout malentendu, Paul précise qui sont le premier et le dernier Adam : « Le premier homme est de la terre, poussière ; le second Homme est du ciel » (verset 47). Dans ce passage, les deux sortes de vie sont donc comparés : L’une est "naturelle" (psuchikos), et l’autre est spirituelle. « Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est naturel ; ce qui est spirituel vient ensuite » (verset 46). La vie naturelle est la vie d’Adam, et de tous ceux qui sont issus de lui. C’est la vie qui est contaminé par le péché ; c’est la chair. L’autre vie est esprit, et c’est la vie de Christ, et de tous ceux qui sont « en Christ », par ce qu’ils sont ressuscités avec Lui ! La première est chair, la deuxième est esprit. Après l’opposition et la comparaison entre ces deux sortes de vie, Paul rajoute une remarque qui concerne la première : la chair : « Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité » (1 Corinthiens 15 :50). Nous voici de retour à la conversation du Seigneur Jésus avec Nicodème ! La conversation concernant la renaissance ! Ce que le Seigneur explique là, c’est que quelqu’un qui est né qu’une fois (né d’Adam) ne verra pas le Royaume de Dieu. « Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3 :3). Et en complément de ceci Il poursuit : « Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (verset 5). La première naissance est une naissance issue de la chair, comme nous l’avons abordé précédemment, et cette naissance ne rend pas apte au Royaume de Dieu. Mais selon le Sauveur Lui-même, la nouvelle naissance est une naissance issue de l’Esprit : et celle-ci est nécessaire pour ce Royaume ! Le Seigneur Lui-même oppose aussi ces deux sortes de vie quand Il dit : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est ne de l’Esprit est esprit » (Jean 3 :6). Quand nous considérons les expressions du Seigneur Jésus et de l’apôtre Paul concernant ces deux sortes de vie, nous arrivons à la conclusion suivante : Il y a deux sortes de vie ; l’une est en premier selon l’ordre, l’autre est en deuxième. (1 Corinthiens 15 :46). La première est appelée "psuche" ou "chair", la deuxième s’appelle "zoë" ou "esprit". La première est corruptible (mortelle), la deuxième est incorruptible (éternelle). (1 Corinthiens 15 : 42 ,43) La première est terrestre, la deuxième est céleste. (1 Corinthiens 15 :47-49) La première est "en Adam", la deuxième est "en Christ". La première mène à la mort, la deuxième mène au Royaume de Dieu. La première est reçue par naissance, la deuxième est reçue par la résurrection à la vie, selon Paul, et Selon le Seigneur Lui-même par la renaissance (nouvelle naissance). Ceci est extrêmement important pour comprendre ce qu’est la renaissance ! Si la résurrection et la renaissance engendrent la vie tous les deux, alors cela signifie que la résurrection et la renaissance sont synonymes : Résurrection = renaissance ! Ceci est largement confirmé par l’apôtre Pierre, quand il dit : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés (anagennao = naître de nouveau), pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir ; il vous est réservé dans les cieux » (1 Pierre 1 :3,4). Cet héritage est incontestablement le Royaume de Dieu, dont Paul disait que la chair et le sang ne l’hériteront pas ; mais, selon Pierre, nous qui sommes nés de nouveau par Dieu, recevrons cet héritage. Et comment eût lieu la nouvelle naissance selon lui ? « Par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts ». Ainsi il déclare la résurrection est la renaissance étant synonymes. Il ne faut pas perdre de vue que, bien que la renaissance (régénération) soit équivalente à la résurrection, l’inverse n’est pas vrai pour autant. Résurrection n’est pas forcément renaissance. Ceci s’explique par le fait que la Bible connaît deux sortes de résurrection : Il y a une résurrection de la nature humaine, une résurrection de la chair donc ; et il y a une résurrection « en nouveauté de vie ». La résurrection de la première sorte se trouve dans les histoires du fils de la femme Sunamite, du fils de Naïn, de la fille de Jaïrus, de Lazare, et celle des « plusieurs corps des saints » en Matthieu 27 :52 et 53. Toutes ces personnes étaient ressuscitées dans leur vieille nature charnelle, et suite à cela sont décédées de nouveau ! Lors de leur résurrection elles n’ont pas reçu la vie éternelle (zoë), mais leur vie naturelle (psuche). C’est confirmé en 1 Corinthiens 15 :20, où il est dit que Christ « est les prémices de ceux qui sont morts ». Il n’était pas le Premier Qui fut ressuscité dans sa vieille nature, mais Il était le Premier qui ressuscita d’entre les morts « en nouveauté de vie ». Il était le Premier qui ressuscita d’entre les morts avec la vie éternelle. Seulement cette dernière sorte de résurrection équivaut à la renaissance.Choses terrestres et choses célestes
Le fait que la renaissance équivaut en principe à la résurrection à la vie, cela éclaire la question sinon incompréhensible du Seigneur à Nicodème : « Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses ? »
(Jean 3 :10). Nicodème était un homme issu des pharisiens, il étudiait les Ecritures. Mais les Ecritures qu’étudiait ce théologien se composaient principalement de l’Ancien Testament ! Généralement, pour défendre Nicodème, on dit que cet homme ne pouvait rien connaître de la renaissance, car ce concept ne se trouve pas du tout dans l’Ancien Testament ! Puisque c’est le Seigneur Lui-même Qui était le premier à prononcer le mot « renaissance » en Matthieu 19 :28 ? Si ça c’est vrai, alors le reproche que lui fait le Seigneur Jésus est très injuste ! Mais ce n’est pas vrai ! Premièrement, nous retrouvons la renaissance dans l’Ancien Testament dans la forme de « résurrection à la vie », et deuxièmement, le nom hébreu pour renaissance (qui se trouve bien sur dans l’Ancien Testament) est entièrement identique au nom que l’on retrouve si souvent : Gilgal. L’étude de l’Ancien Testament mène donc inévitablement à la connaissance de la renaissance. De plus, la traduction de « Gilgal » avec « réincarnation » a amené beaucoup de malentendus dans le Judaïsme. « Réincarnation » signifie littéralement « devenir chair de nouveau », tandis que la renaissance n’est pas chair, mais justement Esprit ! Le dogme de la réincarnation n’est ni plus ni moins un abâtardissement de la doctrine de la renaissance, où l’âge de la doctrine de la réincarnation nous indique l’âge de la connaissance de la réincarnation. L’étude concernant la renaissance dans l’Ancien Testament nous montrera que la Bible connaît aussi d’autres formes de renaissance hormis la renaissance individuelle. C’est cet aspect-ci de la renaissance dont le Seigneur Jésus parle quand Il dit à Nicodème : « Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croiriez-vous, si je vous parle des choses célestes ? » (Jean 3 :12). Il y a donc des choses terrestres et célestes qui peuvent être appelées renaissance. La renaissance de niveau céleste est mentionné dans les versets suivants : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle… » (Jean 3 :16). Il doit être clair que la renaissance que nous avons traité dans cette étude doit être comptée parmi les choses célestes : « Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre ; le second homme est du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres ; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste » (1 Corinthiens 15 :47 - 49). « Qui… nous a régénérés… par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage qui… vous est réservé dans les cieux » (1 Pierre 1 :3,4). La renaissance qui doit être compté parmi les choses terrestres sera traitée plus tard. Recommander cette page www.voxdei.org© Éditions LLB - France